Témoignages
& Critiques
Charles Jude
Theatre de l'Opera de Bordeaux
A l’édition du 23 avril 2013 du journal Sud-Ouest de Bordeaux, Charles Jude, le
successeur actuel de Wladimir Skouratoff au Grand Théâtre de l’Opéra de Bordeaux,
a rendu son hommage à Volodia, après sa disparition le 8 avril passé, dans ces mots :
« Si Vladimir Skouratoff avait été moins humble on aurait reconnu son travail plus largement. » L’hommage à celui qui fut directeur du Ballet de l’Opéra de Bordeaux de 1970 à 1990, et qui est décédé le 8 avril, vient de son successeur actuel. Charles Jude a plusieurs fois croisé le danseur d’origine russe : « C’était un ami de mon professeur quand j’étais à l’Opéra de Paris. Il m’a donné quelques conseils. Il m’a aussi fait danser dans “Giselle”. Comme il avait invité plusieurs étoiles à Bordeaux - Cyril Atanasoff, Claire Motte, Ghislaine Thesmar... - il était tenu en estime dans la capitale, où l’on reconnaissait son travail de préservation de la tradition franco-russe. »
« Il connaissait très bien ce répertoire lié à Diaghilev, Balanchine ou Lifar, qu’il s’est appliqué à préserver », confirme Charles Jude. « Il a apporté tout ce patrimoine à Bordeaux, dont il s’est aussi servi pour chorégraphier de nombreux ballets. » Parmi ceux-ci, de grands classiques comme « Daphnis et Chloé », « Coppelia », ou « Casse-noisette », « qui auraient mérité d’être remarqués si l’attention des médias en danse classique n’avait pas été focalisée sur Paris ». Mais aussi des opérettes - « Violettes impériales », « Les Mousquetaires au couvent »... - qui n’auraient sans doute plus leur place aujourd’hui au Grand-Théâtre.
(Extrait de l’article de Christophe Loubes à l’édition du 23 avril 2013 du journal Sud-Ouest de Bordeaux)
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